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La réputation des avocats à l’heure d’Internet ?

En matière d’échange d’informations, Internet et les nouveaux modes de communication ont changé la donne. Un avis sur votre cabinet, qu’il soit positif ou négatif, se répandra à la vitesse de l’éclair aux quatre coins de la toile, souvent à votre insu. En ligne, votre réputation se fait aussi vite qu’elle se défait.

Comme de nombreuses professions de services, les avocats ne sont pas à l’abri de mauvaises publicités, notamment de la part de clients mécontents. Articles, commentaires et notes très négatives… De quoi porter gravement atteinte à votre réputation professionnelle.

Quelle réponse y apporter ? En tant qu’avocat, c’est compliqué, voire impossible d’y répondre puisque vous êtes tenu au bon respect de votre déontologie.

Faut-il alors baisser les bras ? Non, bien au contraire. Si bien des entreprises et marques ont pris conscience de la nécessité grandissante de protéger leur réputation numérique — ou e-réputation, les avocats ont tout intérêt à se sensibiliser également à ces risques.

Avec 72% des internautes faisant autant confiance aux avis en ligne qu’aux recommandations personnelles*, votre réputation numérique est plus importante que jamais.

Améliorer sa visibilité en protégeant sa réputation ?

Que ce soit sur Maîtrise avec nos contenus pédagogiques ou via justifit.fr en vous référençant sur les moteurs de recherche : notre objectif est d’améliorer votre visibilité sur Internet. Pour votre cabinet, gagner en visibilité est un moyen de développer votre clientèle et de faire de la croissance.

Mais être plus visible peut-il avoir une influence sur votre réputation ? En effet, utiliser les réseaux sociaux ou produire des contenus peut être un véritable atout pour promouvoir votre image. A condition de bien vous y prendre.

Votre présence sur les réseaux sociaux ?

Désormais incontournables pour de nombreuses entreprises et professionnels, les réseaux sociaux sont encore trop inégalement adoptés par les avocats. Et parmi ceux qui tentent l’expérience, beaucoup n’utilisent pas ses plateformes de manière régulière, voire abandonnent.

Pourtant, une utilisation partielle et limitée des réseaux sociaux peut rapidement ternir votre réputation digitale auprès de vos clients mais aussi de vos prospects. Ces derniers auront tendance à être séduits et rassurés par les cabinets d’avocats aux profils de réseaux sociaux dynamiques. Maintenez vos pages à jour grâce à vos contenus et actualités.

Le blog de votre cabinet ?

Avez-vous déjà envisagé de créer un blog pour votre cabinet ? Vous avez tout intérêt à écrire des articles pour dialoguer avec les internautes sur des sujets d’actualité, sur des problématiques juridiques ou à travers divers conseils personnalités.

Ce blog est un très bon moyen de développer votre visibilité et votre image, tout en créant une proximité avec vos futurs clients. In fine, cet espace d’échange devient une réelle source de bouche à oreille.

La notation : un enjeu majeur pour les avocats ?

La notation des avocats est un sujet épineux, compliqué et difficile à appréhender pour la profession. Pourtant, elle constitue une composante non négligeable de la réputation en ligne d’un avocat.

Désormais, il ne s’agit plus tellement de s’interroger sur l’existence de la notation sur Internet (c’est un système déjà en fonction), mais de comprendre de quelle manière elle peut s’appliquer aux avocats.

Une réponse partielle serait que les avocats ne doivent pas subir la notation des divers services en ligne, ils doivent s’en emparer. En enlevant tout pouvoir aux intermédiaires quant à sa notation, il est possible d’éviter que celle-ci vienne ternir (souvent à votre ainsi) votre réputation numérique.

Première piste pour garder le contrôle sur votre notation : soyez à l’origine d’une enquête de satisfaction auprès de votre clientèle. Sélectionnez et publiez les résultats sur votre site Internet, dans un parfait respect des règles déontologiques. Vous communiquez et valorisez alors l’avis réel de vos clients.

Vous faire accompagner dans votre communication ?

Votre cabinet prend de l’envergure ? Il est peut-être intéressant de vous faire aider d’un professionnel de la communication pour votre réputation numérique. Il peut s’agir de création de supports de communication, d’un accompagnement lors de vos prises de parole en public (conférences, tables rondes…) ou dans la presse, ou encore la gestion de vos réseaux sociaux. De quoi vous laissez le temps de vous concentrer sur l’exercice du droit.

C’est également à ce professionnel (via une société extérieure ou en embauche directe) que vous confiez la mission de réagir de manière efficace lorsque l’on porte atteinte à la réputation de votre cabinet. Il devient alors l’interlocuteur privilégié des internautes en votre nom.

Les solutions juridiques pour protéger sa réputation ?

Les avocats disposent d’un arsenal juridique pour défendre leurs droits et contrer toute atteinte à leur réputation. 

La suppression de contenus ?

En cas d’atteinte à votre réputation, vous pouvez exercer votre droit de réponse ou contacter l’éditeur du site Internet pour lui demander la suppression du contenu litigieux (l’éditeur du site est responsable du contenu éditorial du site). C’est ce que prévoit la Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique (« LCEN ») du 21 juin 2004.

Si l’éditeur du site ne vous répond pas, tournez vous vers l’hébergeur du site pour lui demander de supprimer le ou les contenu(s) manifestement illicite(s). Formalisez votre demande à l’aide des mentions prévues à l’article 6.I.5° de la LCEN.

Face à la diffamation ?

En cas de diffamation, agir rapidement en vertu de la Loi de 1881 sur la liberté de la presse est essentiel. Le délai de prescription de cette action est très court sur Internet : 3 mois à compter de la première mise en ligne.

Les autres fondements ?

D’autres actions sont envisageables en cas d’atteinte à la vie privée, violation du droit à l’image, ou usurpation d’identité numérique.

  • Atteinte à la vie privée (articles 226-1 et 226-2 du code pénal) ;
  • Violation du droit à l’image (article 9 du code civil) ;
  • Usurpation de son identité numérique depuis (Loi LOPPSI II – article L. 226-4-1 du Code Pénal).

Il est également envisageable d’engager la responsabilité délictuelle de l’auteur des faits et solliciter ainsi le paiement de dommages et intérêts.

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LE LIVRE BLANC :
« Le Guide de la notation et des avis en ligne pour les avocats »

Sources : 

*https://blog-fr.orson.io/web-marketing/100-statistiques-sites-internet-2018

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